Les ateliers ont eu lieu en classe entière ou en demi-groupes, selon ce qui nous paraissait le plus adéquat. Notre rôle en tant qu'enseignant.e était alors de faire des liens avec les enseignements disciplinaires (en ce qui me concerne, en Lettres), les procédés narratifs, l'écriture principalement.
Dès les prémices du projet, nous avons travaillé étroitement avec Wilfried à sa construction, ce qui a permis de vraiment réfléchir à un projet qui implique les élèves au maximum. Chaque décision était réfléchie, puis prise conjointement, permettant ainsi de conjuguer nos prérogatives respectives.
Les élèves, avant même que le projet ne démarre réellement étaient très enthousiastes. Certains connaissaient déjà la série et l'appréciaient.Ils sont globalement investis et impliqués. Nous avons eu assez vite de belles surprises : des élèves qui s'ouvrent, que nous découvrons sous un jour différent et une conscience de l’opportunité qui leur était donnée, ce qui à titre personnel, m'a beaucoup touchée. Au-delà de son, intérêt culturel, cette initiative leur donne la possibilité d'apprendrequi ils sont, de (se) découvrir, chose que nous souhaitons pour eux.
Malheureusement, le ciné-club a été impacté par les divers protocoles sanitaires, et il n'a pas été possible de maintenir ces séances.
Comme pour le Ciné-club, la crise sanitaire et la fermeture de tous les lieux de culture ne nous a malheureusement pas permis de sortir de l’établissement. Nous espérons pouvoir effectuer ces visites d'ici la fin de l'année scolaire.
Ce sont principalement les conditions d'écriture : nous étions en table ronde, en petit groupe de volontaires, et les idées étaient avancées par chacun.e. J'ai surtout réalisé que passer par l'oral et la prise de notes permettait de libérer les élèves d'un certain nombre de contraintes. Ils se sont montrés très créatifs, et la cohésion du groupe a généré une belle émulation pour de beaux épisodes.
Je ne veux pas gâcher le suspense! Mais je peux dire en revanche que les épisodes sont dans la lignée de ceux de la série, qu'ils n'ont pas rechigné à utiliser des ressorts narratifs ponctués de surprises et de rebondissements. Par ailleurs, le contexte actuel a définitivement laissé son empreinte sur l'écriture de ces épisodes...
Ils se révèlent impliqués dès que l'on est en activité. C'est agréable de les voir s'approprier ce travail dont ils ne mesurent pas toujours la difficulté et de les voir prendre leur place, s'épanouir dans des rôles nouveaux.
Comme évoqué précédemment, certains se sont véritablement révélés. Ils prennent goût à ce travail pourtant titanesque. Ils nouent aussi des liens avec l'équipe des adultes, c'est très touchant, et c'est à mon sens une belle forme de reconnaissance pour nous tous qui les guidons dans cette expérience.
Je connaissais par ailleurs le travail de Wilfried en atelier et je savais pouvoir compter sur sa créativité et son implication pour mener ce projet hors-norme. Il y a beaucoup d'ambitions très puissantes dans le projet puisqu'il repose non seulement sur des questionnements de fond avec les élèves sur les principes et les théories de l'écriture sérielle (c'est quoi une série ? Comment est-elle construite ? Lesquelles et pourquoi on les regarde ? Comment se construit une mythologie ? - je rappelle que Dr Who a pour principe un personnage incarné par différents acteurs à différentes époques depuis 40 ans...) mais propose aussi aux élèves de créer eux-mêmes un objet tout à fait original et inédit. L'enseignante qui accompagne le projet au collège est également quelqu'un d'assez exceptionnel et en qui j'avais toute confiance pour tirer des fils pédagogiques et aider les élèves (et Wilfried) à s'emparer de cet espace de liberté créative.
Nous avons surtout aidé à préciser les conditions de réalisation de ce projet en réunissant les différents acteurs. Il a fallu préciser en amont les différentes étapes du projet pour mieux faire le lien entre le travail des enseignants, celui de l'intervenant et la contribution des élèves. Nous avons aussi participé à la mise en oeuvre logistique et technique du projet mais l'intervenant et l'enseignante sont en totale autonomie sur la partie animation/création et nous espérons pouvoir valoriser prochainement tout cela par une diffusion accrue de leur travail. Nous aurions aimé organiser des sorties en salle de cinéma mais comme chacun sait cela reste impossible.
C'est de tradition de pouvoir accompagner une diffusion en salle des réalisations les plus ambitieuses et réussies. Reste à voir le résultat bien entendu car il faut que cela rencontre un certain intérêt pour le tout public pour sortir du champ scolaire. Nous aimerions beaucoup pouvoir le proposer largement aux salles de cinéma du réseau, bien qu'il semble compliqué actuellement d'en imaginer les modalités.
Un espace de découverte, d'interaction, de dialogue, de liberté et d'imagination devenu de plus en plus rare.
Bien entendu, cela dépendra des projets, il y a tellement de formes d'atelier à inventer....